L'avocate générale requiert la peine de prison à perpétuité
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Helene Sergent Publié le 30/10/17 à 17h55 — Mis à jour le 30/10/17 à 18h44
« Abdelkader #Merah a fabriqué Mohamed Merah. » Ce lundi, au terme de quatre semaines d’un procès dense et douloureux, l’avocate générale Naïma Rudloff a requis une peine de prison à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre l’accusé dépeint comme « l’idéologue », le « savant », le « sachant » et le complice des meurtres de son frère.
Une peine de vingt ans de prison assortie d’une période de sûreté aux deux tiers a été requise à l’encontre de Fettah Malki, accusé d’avoir vendu les armes, le gilet pare-balles et les munitions à Mohamed Merah. Dans son réquisitoire qui a duré trois heures, l’avocate générale a toutefois laissé en suspens des questions qui restent depuis le début de ce procès, sans réponse.
La dissimulation au cœur de l’accusation
Ni lyrisme, ni compassion. Dans un « débit mitraillette », la représentante du ministère public a exhorté les six magistrats chargés de juger les accusés à « remettre le procès à l’endroit ». « La justice n’a pas fait 'un prix de gros' à Fettah Malki et Abdelkader Merah. Le complice c’est celui sans lequel l’action ne peut pas se faire », a-t-elle lancé en amont, redéfinissant l’implication respective des accusés dans le dossier. « Deux types de complicités sont reprochés à Abdelkader : l’autorité morale qu’il dégage et les recommandations logistiques données pour agir », développe-t-elle. « Malki c’est simple, il est sans foi, sans loi, sans morale (…) tout ce qui compte, c’est que ça rapporte », a ajouté la magistrate.
Près de deux heures ont été consacrées à la « dissimulation » supposée d’Abdelkader Merah. Selon le ministère public, trois points peuvent illustrer la stratégie de l’accusé. Fin octobre 2011, Mohamed Merah revient de son voyage en zones tribales au Pakistan atteint d’une hépatite A. Surveillé par les services de renseignement, il sera débriefé quelques semaines après sa sortie de l’hôpital à Toulouse. « Toute la cité va le savoir, même Abdelghani, le frère haï va venir au chevet de son frère », souligne-t-elle, sauf Abdelkader. « Quand c’est chaud, pas bouger » recommandait l’un des fichiers audio retrouvés chez l’accusé, précise-telle.
Autre élément à charge, les onze crédits à la consommation contractés par Abdelkader : « Comment Mohamed Merah a financé les armes, la location des box, de ses véhicules ? Il le dira au négociateur du Raid : j’ai pris l’argent des mécréants ». Enfin, le déménagement du frère aîné à 37km de Toulouse. À la cour, l’homme a expliqué qu’il voulait « fuir les turpitudes et les vices de la ville ». Or, souligne l’avocate générale, il n’a « jamais été aussi présent aux Izards » qu’en mars 2012, précisément au moment des tueries de Mohamed Merah. « À la salle de sport, au magasin de moto, au match de foot, au quartier, au kebab, Ils sont ensemble partout, tout le temps », conclut-elle.
Des questions sans réponse
Les mails au Pakistan : Il cherche à contacter son frère juste avant de pénétrer dans les zones tribales du Waziristan
On a pas sonorisé le match, mais les frères se voient et c’est moins de 2h avant l’assassinat d’Imad Ibn Ziaten" : on ne sait pas ce qu’ils se sont dit
« La connexion du 4 mars trahit la famille #Merah (…) mais on ne sait pas qui a fait cette connexion » La question reste entière
A deux jours du verdict, l'avocate générale a requis la peine de prison à perpétuité à l'encontre d'Abdelkader Merah et vingt ans de prison contre Fettah Malki...
Abdelkader Merah est poursuivi pour « complicité d’assassinats » devant la cour d’assises spécialement composée de Paris.Son frère cadet, Mohamed Merah, a tué sept personnes à Toulouse et Montauban en mars 2012.Abdelkader Merah encourt la peine de prison à perpétuité.
« Abdelkader #Merah a fabriqué Mohamed Merah. » Ce lundi, au terme de quatre semaines d’un procès dense et douloureux, l’avocate générale Naïma Rudloff a requis une peine de prison à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre l’accusé dépeint comme « l’idéologue », le « savant », le « sachant » et le complice des meurtres de son frère.
Une peine de vingt ans de prison assortie d’une période de sûreté aux deux tiers a été requise à l’encontre de Fettah Malki, accusé d’avoir vendu les armes, le gilet pare-balles et les munitions à Mohamed Merah. Dans son réquisitoire qui a duré trois heures, l’avocate générale a toutefois laissé en suspens des questions qui restent depuis le début de ce procès, sans réponse.
La dissimulation au cœur de l’accusation
Ni lyrisme, ni compassion. Dans un « débit mitraillette », la représentante du ministère public a exhorté les six magistrats chargés de juger les accusés à « remettre le procès à l’endroit ». « La justice n’a pas fait 'un prix de gros' à Fettah Malki et Abdelkader Merah. Le complice c’est celui sans lequel l’action ne peut pas se faire », a-t-elle lancé en amont, redéfinissant l’implication respective des accusés dans le dossier. « Deux types de complicités sont reprochés à Abdelkader : l’autorité morale qu’il dégage et les recommandations logistiques données pour agir », développe-t-elle. « Malki c’est simple, il est sans foi, sans loi, sans morale (…) tout ce qui compte, c’est que ça rapporte », a ajouté la magistrate.
Près de deux heures ont été consacrées à la « dissimulation » supposée d’Abdelkader Merah. Selon le ministère public, trois points peuvent illustrer la stratégie de l’accusé. Fin octobre 2011, Mohamed Merah revient de son voyage en zones tribales au Pakistan atteint d’une hépatite A. Surveillé par les services de renseignement, il sera débriefé quelques semaines après sa sortie de l’hôpital à Toulouse. « Toute la cité va le savoir, même Abdelghani, le frère haï va venir au chevet de son frère », souligne-t-elle, sauf Abdelkader. « Quand c’est chaud, pas bouger » recommandait l’un des fichiers audio retrouvés chez l’accusé, précise-telle.
Autre élément à charge, les onze crédits à la consommation contractés par Abdelkader : « Comment Mohamed Merah a financé les armes, la location des box, de ses véhicules ? Il le dira au négociateur du Raid : j’ai pris l’argent des mécréants ». Enfin, le déménagement du frère aîné à 37km de Toulouse. À la cour, l’homme a expliqué qu’il voulait « fuir les turpitudes et les vices de la ville ». Or, souligne l’avocate générale, il n’a « jamais été aussi présent aux Izards » qu’en mars 2012, précisément au moment des tueries de Mohamed Merah. « À la salle de sport, au magasin de moto, au match de foot, au quartier, au kebab, Ils sont ensemble partout, tout le temps », conclut-elle.
Des questions sans réponse
Les mails au Pakistan : Il cherche à contacter son frère juste avant de pénétrer dans les zones tribales du Waziristan
On a pas sonorisé le match, mais les frères se voient et c’est moins de 2h avant l’assassinat d’Imad Ibn Ziaten" : on ne sait pas ce qu’ils se sont dit
« La connexion du 4 mars trahit la famille #Merah (…) mais on ne sait pas qui a fait cette connexion » La question reste entière
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