www.forumactualites.org
Bienvenue sur le forum de l'information, inscrivez-vous afin de participer aux sujets qui vous intéressent
www.forumactualites.org
Bienvenue sur le forum de l'information, inscrivez-vous afin de participer aux sujets qui vous intéressent
Les derniers articles
Quand le gouvernement stigmatise les retraités 914406Lastnewswidget
Derniers sujets
» J'ai besoin de vos avis !
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Mer 26 Sep 2018 - 7:28 par fa.org

» Les boîtes noires sont désormais actives
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Dim 9 Sep 2018 - 11:14 par fa.org

» Pour la reconnaissance d’un droit personnel au refus de l’installation de Linky chez soi
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Jeu 8 Mar 2018 - 8:55 par fa.org

» Ce qu'il faut savoir sur l'huile de palme
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Sam 24 Fév 2018 - 13:44 par x

» Candidature
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Ven 23 Fév 2018 - 22:41 par x

» Dr Goldman et Mr Sachs
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Ven 23 Fév 2018 - 0:34 par fa.org

» Issei Sagawa le cannibale japonais
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Ven 23 Fév 2018 - 0:07 par fa.org

» Paris va prendre un nouvel arrêté de piétonnisation
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Jeu 22 Fév 2018 - 8:14 par fa.org

» L'écrivain turc Ahmet Altan condamné à la prison à perpétuité
Quand le gouvernement stigmatise les retraités Clock-10Mer 21 Fév 2018 - 18:57 par fa.org

Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache
Voir le deal
64.99 €

Quand le gouvernement stigmatise les retraités

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

fa.org
fa.org
Site Admin
Site Admin
Messages : 201
Date d'inscription : 13/10/2017
https://www.forumactualites.org

Messagefa.org Dim 15 Oct 2017 - 7:47

Étrange philosophie sociale du gouvernement français : face à « ceux qui travaillent » chers à Macron, on montre du doigt les « pensionnés », évitant de rappeler que ce sont « ceux qui ont travaillé ».


Quand le gouvernement stigmatise les retraités 328610vieux


Le gouvernement vient de « découvrir » l’existence des 720 000 pensionnés des maisons de retraites et des EHPAD dont certains risquent d’être sévèrement affectés par l’augmentation de la CSG. Sans commentaire.
Au-delà de l’improvisation et de l’incompétence du gouvernement concernant l’ensemble des conséquences sur toutes les retraites frappées par une hausse – plus ou moins compensée – de 10% en moyenne des prélèvements obligatoires, autrement dit des impôts, on peut s’interroger sur la très étrange conception philosophique de la société qui conduit des dirigeants à adopter de telles mesures budgétaires.

ACTIFS CONTRE PENSIONNÉS ?

Le clivage entre les « actifs »  et les retraités – autrement dit les non-actifs, les oisifs, en un mot les « fainéants » – aboutit à une discrimination invraisembable  qui défie le bon sens. Selon le chef du gouvernement et les ministres impliqués dans ce racket, il s’agirait , de récompenser « ceux qui travaillent ». Soit. Il ne viendrait à l’idée de personne de contester le bien fondé de cette mesure.
Mais au nom de quoi une catégorie de Français, déjà taillés et taillables à merci, devraient-elle sacrifier une partie de son pouvoir d’achat pour remédier à une situation dont elle n’est aucunement responsable ?

DES ÉLÉMENTS DE LANGAGE DÉVALORISANTS POUR LES RETRAITÉS

La réponse fallacieuse est donnée dans les « éléments de langage » et dans la langue de bois utilisée pour éviter à tout prix d’employer l’expression « ceux qui ont travaillé  »,  seule périphrase pouvant faire rigoureusement pendant à la formule inlassablement répétée : « ceux qui travaillent ».
Au prix de circonlocutions parfois cocasses, nos gouvernants s’évertuent à gommer ce qui est pourtant au centre de la politique actuelle, à savoir la fameuse valeur travail. D’une façon qu’ils croient habile, ils jouent sur l’ambiguïté de cette notion, à la fois concept économique et notion morale. Au nom de la morale, le pensionné serait un parasite inactif vivant aux dépens d’un actif moralement respectable et acteur économique !
Si l’on comprend bien, la valeur travail, tant célébrée, sanctifiée et glorifiée par le néo-libéralisme, se conjugue au présent  mais pas au passé : « Tu travailles, tu seras récompensé. Tu as travaillé, tu seras puni ».

STIGMATISER LES RETRAITÉS

Ce raisonnement spécieux permet de stigmatiser le retraité en effaçant totalement ce qui le définit spécifiquement comme tel, à savoir comme quelqu’un qui a travaillé, c’est-à-dire comme un actif qui, pendant des décennies de labeur, a incarné et respecté la valeur travail, dans son sens économique et dans son sens moral.
Sur le plan philosophique et éthique, la ségrégation du gouvernement est donc incompréhensible et contradictoire car une valeur qui péricliterait au bout d’un certain temps (environ 40 années) ne serait évidemment pas une valeur.

UNE PHILOSOPHIE GOUVERNEMENTALE INDIGENTE

Une étrange philosophie sociale préside donc à cette bizarre axiologie fluctuante. On est loin du « nouvel humanisme » souhaité par le Président. Il s’agit en réalité d’une philosophie indigente, à mille lieues de celle qui s’appuierait, par exemple, sur l’éthique de la gratitude et de la reconnaissance d’un Paul Ricoeur. Très éloignée aussi de la Sozialphilosophie de Jürgen Habermas, le philosophe allemand avec lequel, il est vrai, le président de la République s’est seulement entretenu de l’Europe et non pas de l’état de la société française.
Aux intellectuels français, Emmanuel Macron avoue préférer  les penseurs d’outre-Rhin et, parmi ceux-ci, les héritiers indirects ou directs de l’École de Francfort, tels Peter Sloterdijk ou Habermas donc, aucien étudiant de Theodor Adorno et dernier représentant de la Théorie critique de la société. Pourquoi pas ? On pourrait espérer que cette prédilection s’étende aux travaux du philosophe Axel Honneth, disciple à la fois d’Adorno et d’Habermas, analyste critique du néolibéralisme actuel, contempteur sans concession de la « société du mépris » et auteur de ces lignes peut-être prémonitoires :

Les motifs de résistance et de révolte sociale se constituent dans le cadre d’expériences morales qui découlent du non-respect d’attentes de reconnaissance profondément enracinées. (La lutte pour la reconnaissance, Gallimard, p. 273).



Par Marc Jimenez.


Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Créer un compte ou se connecter pour répondre

Vous devez être membre pour répondre.

S'enregistrer

Rejoignez notre communauté ! C'est facile !


S'enregistrer

Connexion

Vous êtes déjà membre ? Aucun soucis, cliquez ici pour vous connecter.


Connexion

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum