Castaner pressenti à la tête de LREM «pour inventer un truc»
Page 1 sur 1 • Partagez
Par Laure Equy , Lilian Alemagna et Laure Bretton — 24 octobre 2017 à 20:56
Ça pour une surprise… C’est donc Emmanuel Macron qui a choisi le futur patron de La République En marche (LREM). Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, devrait remplacer la direction collégiale composée de l’ancien député socialiste Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari et Astrid Panosyan. Officiellement, c’est le conseil national du mouvement qui doit «l’élire» au poste de délégué général, lors d’une convention, prévue à Lyon le 18 novembre.
Selon les Echos, le président de la République a pourtant annoncé sa décision lundi soir lors d’un dîner à l’Elysée en présence des deux membres du gouvernement qui étaient pressentis pour cette mission, Benjamin Griveaux et Christophe Castaner. Mardi après-midi, le porte-parole du gouvernement a mollement tenté un démenti pour effacer l’idée qu’il ne ferait qu’obéir au fait du prince. «La force de LREM est son collectif, ses 400 000 adhérents, rien n’est décidé et ne se dessine ainsi», assure l’intéressé dans un tweet, citant un nombre relativement élastique d’adhérents puisqu’en août, ils étaient 270 000 à avoir voté les nouveaux statuts de LREM. «Plusieurs sources gouvernementales et parlementaires» ont ensuite confirmé à l’AFP ce choix présidentiel.
Mordicus
Formé chez les jeunes rocardiens, Christophe Castaner, 51 ans, s’est imposé depuis cinq mois comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, défendant mordicus toutes les décisions une à une et occupant le terrain médiatique dans une période d’adaptation pour la majorité. Depuis sa victoire, Macron sait en effet qu’il manque de snipers patentés et de relais solides hors de la capitale. Le choix de Castaner comble en partie ces deux lacunes. A l’heure où le lien se distend avec les Français, le Président fait le choix d’un élu local, ancien maire de la petite ville de Forcalquier et député des Alpes-de-Haute-Provence depuis 2012. Parfois raillé par ses ex-camarades du PS pour son accent du sud et son côté «bon sens populaire», Castaner est parvenu à tirer parti de ce profil antitechno. Avec Griveaux, autre macroniste de la première heure et ancien socialiste, ils avaient l’atout de présenter un visage d’homme de gauche à l’heure où la politique du gouvernement est critiquée pour pencher franchement à droite.
«Le seul défaut de Benjamin est d’être parisien», glisse un membre du gouvernement. Elu député de Paris avant de rejoindre le gouvernement comme secrétaire d’Etat à Bercy, ce dernier semblait tenir la corde pour le job. Mais difficile, par ailleurs, pour Macron de confier les clés du parti à un responsable politique qui ne cachait pas ses vues sur la mairie de Paris pour 2020 et aurait pu lui faire de l’ombre. D’autres noms - beaucoup d’hommes, peu de femmes - avaient aussi circulé sans s’imposer, tels ceux du secrétaire d’Etat Julien Denormandie ou d’Arnaud Leroy. «Depuis quelques jours, Macron testait des gens», raconte un ministre.
Nommer un membre du gouvernement à la tête de LREM redonne corps à l’idée d’un remaniement dès cet automne. Toutefois, l’intéressé ne voit pas d’incompatibilité avec le job de patron de parti. Mardi matin, avant même la fuite dans la presse, Castaner s’est attaché à bétonner sa place au gouvernement. «Il n‘y a pas d‘usage sur cette question. C’est une fonction bénévole donc, de toute façon, celui ou celle qui en prendra la responsabilité aura d’autres activités», a-t-il expliqué sur Public Sénat.
Discours
Sans dévoiler ses ambitions, Castaner esquissait, la semaine dernière en petit comité, les lignes directrices d’une formation âgée de 18 mois : «L’enjeu, c’est de faire de ce parti quelque chose, inventer un truc, faire un mouvement et pas un parti traditionnel.» Imaginant la «mission passionnante d’inventer le premier parti de France», il évoquait la nécessité de «réinvestir aussi certains quartiers», et déroulait l’idée de recréer une «démocratie horizontale», où «le militant de base aurait son influence». Un discours qui ne colle pas tout à fait avec les statuts actuels de LREM. Au sein du futur conseil national, la fameuse base n’aura droit qu’à un quart des sièges, le reste étant réparti entre les élus LREM et les 110 référents départementaux, tous choisis par la direction.
Le porte-parole du gouvernement devrait être élu à la tête du parti présidentiel le 18 novembre.
Cet élu local au profil de gauche aurait été choisi par Macron.
Cet élu local au profil de gauche aurait été choisi par Macron.
Ça pour une surprise… C’est donc Emmanuel Macron qui a choisi le futur patron de La République En marche (LREM). Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, devrait remplacer la direction collégiale composée de l’ancien député socialiste Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari et Astrid Panosyan. Officiellement, c’est le conseil national du mouvement qui doit «l’élire» au poste de délégué général, lors d’une convention, prévue à Lyon le 18 novembre.
Selon les Echos, le président de la République a pourtant annoncé sa décision lundi soir lors d’un dîner à l’Elysée en présence des deux membres du gouvernement qui étaient pressentis pour cette mission, Benjamin Griveaux et Christophe Castaner. Mardi après-midi, le porte-parole du gouvernement a mollement tenté un démenti pour effacer l’idée qu’il ne ferait qu’obéir au fait du prince. «La force de LREM est son collectif, ses 400 000 adhérents, rien n’est décidé et ne se dessine ainsi», assure l’intéressé dans un tweet, citant un nombre relativement élastique d’adhérents puisqu’en août, ils étaient 270 000 à avoir voté les nouveaux statuts de LREM. «Plusieurs sources gouvernementales et parlementaires» ont ensuite confirmé à l’AFP ce choix présidentiel.
Mordicus
Formé chez les jeunes rocardiens, Christophe Castaner, 51 ans, s’est imposé depuis cinq mois comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, défendant mordicus toutes les décisions une à une et occupant le terrain médiatique dans une période d’adaptation pour la majorité. Depuis sa victoire, Macron sait en effet qu’il manque de snipers patentés et de relais solides hors de la capitale. Le choix de Castaner comble en partie ces deux lacunes. A l’heure où le lien se distend avec les Français, le Président fait le choix d’un élu local, ancien maire de la petite ville de Forcalquier et député des Alpes-de-Haute-Provence depuis 2012. Parfois raillé par ses ex-camarades du PS pour son accent du sud et son côté «bon sens populaire», Castaner est parvenu à tirer parti de ce profil antitechno. Avec Griveaux, autre macroniste de la première heure et ancien socialiste, ils avaient l’atout de présenter un visage d’homme de gauche à l’heure où la politique du gouvernement est critiquée pour pencher franchement à droite.
«Le seul défaut de Benjamin est d’être parisien», glisse un membre du gouvernement. Elu député de Paris avant de rejoindre le gouvernement comme secrétaire d’Etat à Bercy, ce dernier semblait tenir la corde pour le job. Mais difficile, par ailleurs, pour Macron de confier les clés du parti à un responsable politique qui ne cachait pas ses vues sur la mairie de Paris pour 2020 et aurait pu lui faire de l’ombre. D’autres noms - beaucoup d’hommes, peu de femmes - avaient aussi circulé sans s’imposer, tels ceux du secrétaire d’Etat Julien Denormandie ou d’Arnaud Leroy. «Depuis quelques jours, Macron testait des gens», raconte un ministre.
Nommer un membre du gouvernement à la tête de LREM redonne corps à l’idée d’un remaniement dès cet automne. Toutefois, l’intéressé ne voit pas d’incompatibilité avec le job de patron de parti. Mardi matin, avant même la fuite dans la presse, Castaner s’est attaché à bétonner sa place au gouvernement. «Il n‘y a pas d‘usage sur cette question. C’est une fonction bénévole donc, de toute façon, celui ou celle qui en prendra la responsabilité aura d’autres activités», a-t-il expliqué sur Public Sénat.
Discours
Sans dévoiler ses ambitions, Castaner esquissait, la semaine dernière en petit comité, les lignes directrices d’une formation âgée de 18 mois : «L’enjeu, c’est de faire de ce parti quelque chose, inventer un truc, faire un mouvement et pas un parti traditionnel.» Imaginant la «mission passionnante d’inventer le premier parti de France», il évoquait la nécessité de «réinvestir aussi certains quartiers», et déroulait l’idée de recréer une «démocratie horizontale», où «le militant de base aurait son influence». Un discours qui ne colle pas tout à fait avec les statuts actuels de LREM. Au sein du futur conseil national, la fameuse base n’aura droit qu’à un quart des sièges, le reste étant réparti entre les élus LREM et les 110 référents départementaux, tous choisis par la direction.
Sujets similaires
Créer un compte ou se connecter pour répondre
Vous devez être membre pour répondre.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mer 26 Sep 2018 - 7:28 par fa.org
» Les boîtes noires sont désormais actives
Dim 9 Sep 2018 - 11:14 par fa.org
» Pour la reconnaissance d’un droit personnel au refus de l’installation de Linky chez soi
Jeu 8 Mar 2018 - 8:55 par fa.org
» Ce qu'il faut savoir sur l'huile de palme
Sam 24 Fév 2018 - 13:44 par x
» Candidature
Ven 23 Fév 2018 - 22:41 par x
» Dr Goldman et Mr Sachs
Ven 23 Fév 2018 - 0:34 par fa.org
» Issei Sagawa le cannibale japonais
Ven 23 Fév 2018 - 0:07 par fa.org
» Paris va prendre un nouvel arrêté de piétonnisation
Jeu 22 Fév 2018 - 8:14 par fa.org
» L'écrivain turc Ahmet Altan condamné à la prison à perpétuité
Mer 21 Fév 2018 - 18:57 par fa.org