Une bande d'amateurs...
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19 octobre 2017
Saperlipopette ! comme dirait Emmanuel Macron, qui affectionne les interjections désuètes, quels sont ces amateurs qui ont taxé à 3% les dividendes des entreprises ? On sait que cette taxe, prélevée pendant cinq ans, a été sèchement retoquée par le Conseil Constitutionnel, ce qui a provoqué deux ou trois suicides par le feu dans l’administration des Finances, soudain sommée de rembourser au grand capital quelque 10 milliards d’euros. Pour stigmatiser les coupables, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a dénoncé «l’amateurisme juridique» de l’équipe précédente. Bernard Cazeneuve, qui n’a pas perdu la main, même s’il est (officiellement) retiré de la vie politique, a livré quelques indications. Interrogé ce matin sur Europe 1, il a donné les noms de quelques amateurs notoires qui ont à l’époque trempé dans lette louche combine : le conseiller économique et budgétaire de l’Elysée de l’époque… Emmanuel Macron, le directeur de cabinet de Pierre Moscovici, à l’époque ministre de l’Economie… Alexis Kohler, aujourd’hui secrétaire général de l’Elysée. Il a aussi précisé que les députés de l’ancienne majorité avaient soutenu et voté la mesure, parmi lesquels… Christophe Castaner, aujourd’hui procureur impitoyable d’une taxe qu’il a naguère défendue.
Ainsi, entre l’ancien monde et le nouveau, tout a décidément changé. Par un coup de baguette magique, ceux qui adoraient la taxe la brûlent aujourd’hui ; ils sont passés du monde des citrouilles à celui des carosses. Sont-ce les mêmes ? Apparemment oui : ils portent un nom identique et leur enveloppe corporelle n’a pas changé. Mais ce sont des êtres différents, transformés, métamorphosés tel Saül le païen sur le chemin de Damas, devenu Paul, le grand chrétien prédicateur. Ils peuvent par conséquent fustiger sans dommage des mesures qu’ils ont prises jadis eux-mêmes. Du passé faisons table rase : c’est le mot d’ordre de tous les révolutionnaires…
Et aussi
Comme prévu, la journée organisée par le CGT contre la loi Travail est un flop. Comme on l’a déjà écrit dans cette lettre, il est difficile, quelle que soit la valeur des arguments qu’on avance, de faire retirer un projet qui a été avalisé par quatre scrutins successifs quatre mois plus tôt. Au fond, personne ne croit que cette réforme du code du travail puisse représenter un «coup d’Etat social», selon la formule de Mélenchon, fausse à force d’outrance. Lequel confesse qu’il éprouve une sorte de «blues» devant l’infortune de la mobilisation. Il est vrai qu’il avait annoncé à son de trompe qu’il organiserait un défilé d’un million de personnes sur les Champs-Elysées. La France insoumise n’en parle plus. Les syndicats doivent désormais réfléchir sérieusement à leurs modes d’action : après la déconfiture des partis politiques, aucun démocrate ne peut envisager avec sérénité la perspective de voir les organisations syndicales s’effacer à leur tour.
La partie d’échecs catalane continue. Chacun espère faire endosser à l’autre le rôle de l’agresseur. Puigdemont proclame une indépendance aussitôt suspendue, Rajoy crie partout (en castillan), retenez-moi ou je fais un malheur. La sagesse voudrait qu’ils commencent à discuter, lentement et laborieusement, d’un statut nouveau et plus autonome pour la Catalogne, ou que l’Espagne accepte de fédéraliser un peu plus (ce qui aboutirait au même résultat). Mais la sagesse n’est pas le propre des nationalistes…
Saperlipopette ! comme dirait Emmanuel Macron, qui affectionne les interjections désuètes, quels sont ces amateurs qui ont taxé à 3% les dividendes des entreprises ? On sait que cette taxe, prélevée pendant cinq ans, a été sèchement retoquée par le Conseil Constitutionnel, ce qui a provoqué deux ou trois suicides par le feu dans l’administration des Finances, soudain sommée de rembourser au grand capital quelque 10 milliards d’euros. Pour stigmatiser les coupables, Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a dénoncé «l’amateurisme juridique» de l’équipe précédente. Bernard Cazeneuve, qui n’a pas perdu la main, même s’il est (officiellement) retiré de la vie politique, a livré quelques indications. Interrogé ce matin sur Europe 1, il a donné les noms de quelques amateurs notoires qui ont à l’époque trempé dans lette louche combine : le conseiller économique et budgétaire de l’Elysée de l’époque… Emmanuel Macron, le directeur de cabinet de Pierre Moscovici, à l’époque ministre de l’Economie… Alexis Kohler, aujourd’hui secrétaire général de l’Elysée. Il a aussi précisé que les députés de l’ancienne majorité avaient soutenu et voté la mesure, parmi lesquels… Christophe Castaner, aujourd’hui procureur impitoyable d’une taxe qu’il a naguère défendue.
Ainsi, entre l’ancien monde et le nouveau, tout a décidément changé. Par un coup de baguette magique, ceux qui adoraient la taxe la brûlent aujourd’hui ; ils sont passés du monde des citrouilles à celui des carosses. Sont-ce les mêmes ? Apparemment oui : ils portent un nom identique et leur enveloppe corporelle n’a pas changé. Mais ce sont des êtres différents, transformés, métamorphosés tel Saül le païen sur le chemin de Damas, devenu Paul, le grand chrétien prédicateur. Ils peuvent par conséquent fustiger sans dommage des mesures qu’ils ont prises jadis eux-mêmes. Du passé faisons table rase : c’est le mot d’ordre de tous les révolutionnaires…
Et aussi
Comme prévu, la journée organisée par le CGT contre la loi Travail est un flop. Comme on l’a déjà écrit dans cette lettre, il est difficile, quelle que soit la valeur des arguments qu’on avance, de faire retirer un projet qui a été avalisé par quatre scrutins successifs quatre mois plus tôt. Au fond, personne ne croit que cette réforme du code du travail puisse représenter un «coup d’Etat social», selon la formule de Mélenchon, fausse à force d’outrance. Lequel confesse qu’il éprouve une sorte de «blues» devant l’infortune de la mobilisation. Il est vrai qu’il avait annoncé à son de trompe qu’il organiserait un défilé d’un million de personnes sur les Champs-Elysées. La France insoumise n’en parle plus. Les syndicats doivent désormais réfléchir sérieusement à leurs modes d’action : après la déconfiture des partis politiques, aucun démocrate ne peut envisager avec sérénité la perspective de voir les organisations syndicales s’effacer à leur tour.
La partie d’échecs catalane continue. Chacun espère faire endosser à l’autre le rôle de l’agresseur. Puigdemont proclame une indépendance aussitôt suspendue, Rajoy crie partout (en castillan), retenez-moi ou je fais un malheur. La sagesse voudrait qu’ils commencent à discuter, lentement et laborieusement, d’un statut nouveau et plus autonome pour la Catalogne, ou que l’Espagne accepte de fédéraliser un peu plus (ce qui aboutirait au même résultat). Mais la sagesse n’est pas le propre des nationalistes…
Laurent Joffrin
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