À Carthagène, une “fête sexuelle” crée la polémique
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Publié le 18/10/2017 - 14:43
Dans une vidéo suggestive, des créatures féminines en maillot de bain minimaliste, sur fond de plage idyllique, invitent le chaland masculin à débourser 5 000 dollars (4 200 euros) pour trois jours de “fête sexuelle” sur une île caribéenne au large de Carthagène des Indes, relate El Espectador
L’entreprise Good Girls Co, à l’origine de l’opération, promet le transfert par yacht de luxe vers l’île des plaisirs, où les attendraient “60 femmes disposées à des relations sexuelles illimitées, de la nourriture et de l’alcool à volonté, ainsi qu’une atmosphère favorable aux drogues”, détaille le journal.
Ce projet n’est pas du goût des autorités de Carthagène, dont le maire a annoncé qu’il allait interdire l’événement. Après avoir généré un buzz considérable début octobre, la vidéo promotionnelle a d’ailleurs disparu des radars.
“Cette vidéo obscène ne répond pas aux critères du tourisme que nous souhaitons développer dans notre ville, a déclaré le maire, Sergio Londoño Zurek, cité par le journal. “Ce type d’événement sexiste et qui encense les drogues porte préjudice à la réputation de nos concitoyens.”
La municipalité s’était déjà dressée en juillet dernier contre la tenue à Carthagène d’un salon commercial spécialisé dans la pornographie.
Une morale ambiguë
La réaction de l’équipe municipale est certes compréhensible, reconnaît El Espectador, mais on peut se demander si “la prohibition moralisatrice est la meilleure manière d’agir”.
Le sujet est sensible dans la ville de Carthagène, luxueux joyau touristique de la Colombie, où des affaires de mœurs et de tourisme sexuel ont souvent défrayé la chronique. Néanmoins, la posture morale est ambiguë dans la mesure où “le commerce du sexe est autorisé s’il est librement consenti”. Quant aux drogues, elles sont illégales mais dans un pays meurtri par le narcotrafic, le sujet mérite d’être débattu, estime le journal.
L’absence de règles claires à l’égard de la prostitution et le double langage des autorités a précisément empêché ces dernières, jusqu’à présent, “de lutter efficacement contre la traite d’êtres humains”.
Et au-delà de Carthagène, c’est bien la nation tout entière qui devrait “réévaluer ses positions sur le commerce du sexe si on veut changer les mentalités dans le pays”.
Une sorte d’orgie de sexe, de drogue et d’alcool proposée par une entreprise moyennant un bon paquet de dollars et qui devait se dérouler au large de Carthagène des Indes, a été interdite par le maire de la ville. Une réaction maladroite, estime cet éditorialiste.
Dans une vidéo suggestive, des créatures féminines en maillot de bain minimaliste, sur fond de plage idyllique, invitent le chaland masculin à débourser 5 000 dollars (4 200 euros) pour trois jours de “fête sexuelle” sur une île caribéenne au large de Carthagène des Indes, relate El Espectador
L’entreprise Good Girls Co, à l’origine de l’opération, promet le transfert par yacht de luxe vers l’île des plaisirs, où les attendraient “60 femmes disposées à des relations sexuelles illimitées, de la nourriture et de l’alcool à volonté, ainsi qu’une atmosphère favorable aux drogues”, détaille le journal.
Ce projet n’est pas du goût des autorités de Carthagène, dont le maire a annoncé qu’il allait interdire l’événement. Après avoir généré un buzz considérable début octobre, la vidéo promotionnelle a d’ailleurs disparu des radars.
“Cette vidéo obscène ne répond pas aux critères du tourisme que nous souhaitons développer dans notre ville, a déclaré le maire, Sergio Londoño Zurek, cité par le journal. “Ce type d’événement sexiste et qui encense les drogues porte préjudice à la réputation de nos concitoyens.”
La municipalité s’était déjà dressée en juillet dernier contre la tenue à Carthagène d’un salon commercial spécialisé dans la pornographie.
Une morale ambiguë
La réaction de l’équipe municipale est certes compréhensible, reconnaît El Espectador, mais on peut se demander si “la prohibition moralisatrice est la meilleure manière d’agir”.
Le sujet est sensible dans la ville de Carthagène, luxueux joyau touristique de la Colombie, où des affaires de mœurs et de tourisme sexuel ont souvent défrayé la chronique. Néanmoins, la posture morale est ambiguë dans la mesure où “le commerce du sexe est autorisé s’il est librement consenti”. Quant aux drogues, elles sont illégales mais dans un pays meurtri par le narcotrafic, le sujet mérite d’être débattu, estime le journal.
L’absence de règles claires à l’égard de la prostitution et le double langage des autorités a précisément empêché ces dernières, jusqu’à présent, “de lutter efficacement contre la traite d’êtres humains”.
Et au-delà de Carthagène, c’est bien la nation tout entière qui devrait “réévaluer ses positions sur le commerce du sexe si on veut changer les mentalités dans le pays”.
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